lunes, 30 de julio de 2007

La clientèle (2)

Partager sa chambre avec des skieurs n'est pas très agréable. Leurs sacs à skis occupent tout le plancher. Ils font sécher leurs chaussures et ils se lèvent à six heures du matin pour aller skier. Mais j'ai été frappé par le fait qu'à eux tous, ils représentaient ce qu'un certain J.G a fait, fait et voudrait faire. James, un banquier australien, a grandi dans un ranch au milieu des chevaux, il a appris à skier au Canada et envisage maintenant d'arrêter sa très lucrative mais étouffante carrière pour skier plus souvent. Paul et Nicholas sont Américains, ils fiment leurs vacances en Amérique du Sud et espèrent ainsi payer leur voyage (http://skipatrolfilms.com/). Paul monte chaque soir son film sur son Macbook. Beaucoup de points communs je disais. Pour la plupart des skieurs, ou snowboardeurs, de passage à l'hôtel suivent la neige. Ils ont été un peu partout en Amérique pour les Américains et un peu partout dans le monde pour les Australiens et les Européens. Mais ils ne font pas tous des métiers bien payés mais ils trouvent tous un moyen, que ce soit faire des films ou autre, de vivre leur passion. C'est intéressant maintenant que je suis blasé par les RTW trippers.

domingo, 29 de julio de 2007

Weekend

Suite aux nombreux mails de soutien reçus en réaction au dernier billet, je tiens à dissiper votre inquiètude, je vais bien, il ne me reste que deux semaines à travailler. J'aimerais disposer d'un peu plus de temps libre à des horaires plus pratiques mais, pour le reste, ça peut toujours être pire. Pour clore, temporairement avec Manpower, le chapitre de mes mésaventures, j'ai réussi à trouer ma chaussure en marchant avec une plaque de béton armé. Mon pied droit s'est appuyé sur l'avant de cette plaque qui a basculé et l'armature est venue perforer ma chaussure gauche. Mon pied n'a rien.
J'ai passé un excellent samedi à Valle Nevado, une des stations de ski proches de Santiago. La neige était bonne, le temps splendide. J'ai redécouvert le plaisir de skier. J'ai skié avec trois Nantais rencontré dans le bus qui nous amenait à la station. Deux d'entre eux faisaient un tour du monde, comme c'est l'usage. Le soir nous sommes allés prendre un verre dans le quartier de Bellavista. Je suis ensuite allé en boîte avec un des réceptionnistes et ses amis. La musique était très années 80. On aime ou pas, moi pas.
Aujourd´hui, j'ai poursuivi ma visite de Santiago. J'ai beaucoup marché, je suis allé dans le parc de Quinta Normal. Je suis passé par un vide-grenier doublé d'un marché. Les oranges sont à 20 cents le kilo et le reste est à l'avenant. J'ai mangé de la corvina à la plancha accompagnée d'une excellente purée au marché centrale. Je suis allé dans quelques-uns des quartiers connus de Santiago, le barrio brasil et le barrio Paris-Londres. Rien d'exceptionnel à part le repas mais j'ai approfondi ma connaissance de la ville. Je suis passé par les patios de la Moneda, bâtiment mondialement connu depuis un certain 11 septembre. Après ce compte-rendu très factuel, je souhaite à tous de bonnes vacances.
HEC s'est fait doublé par l'INSA au tour de France à la voile.

viernes, 27 de julio de 2007

Stage ou l'exploitation des jeunes adultes

L'intitulé de mon stage était que je serai l'homme à tout faire et homme à tout faire, je suis. En véritable humaniste, je ne laisse aucun domaine inexploré. J'ai quasiment les horaires les plus longs de toute l'hôtel. J'ai du payer avec mon propre argent le pourboire pour des courses et tout ce que la propriétaire a dit est :"tu n'aurais pas dû donner autant". Ma productivité à la vaisselle augmente prodigieusement. Ma connaissance des lieux m'a permis un gain de 40% le second jour et aujourd'hui, j'ai encore amélioré de 33% cette performance. Faire la vaisselle pour 50 personne est très gratifiant, je suis reconnaissant à la DFHM pour cette expérience inoubliable. Je fais aussi l'ouvrier des temps modernes, celui qu'on trouve habituellement en Inde. Je vérifie des listes de réservations passées, présentes et futures, je mets à jour les données dans tous les logiciels qu'ils utilisent pour la gestion de l'hôtel ainsi que les systèmes de réservations en ligne auxquels ils sont affiliés. Je fais pas mal de manutention : des sacs de linges, des courses... Je fais aussi de l'intérim à la réception. Le problème est qu'après de telles journées je n'ai aucune envie de travailler l'espagnol ce qui nuit à ma progression. La conclusion est que je ne ferai plus jamais dans un cadre professionnel un stage non rémunéré. Je mériterais largement un salaire.

martes, 24 de julio de 2007

Valparaiso (2)


Ce qui reste d'activité dans le port de Valparaiso


Les moyens de transport chiliens. Quel dommage que je n'ai pas pu prendre le cavalier !






D'autres maisons adossées à la colline



Valparaiso (1)

Les collines

La baie





Stage ouvrier

Aujourd'hui, j'ai fait la vaisselle pendant trois heures. C'est comme à Cailletot, sauf qu'on n'a pas de bonbons à la fin. Cela m'a aussi rappelé mon tour de respo vaisselle au bar foot. Je n'ai donc pas élargi mon champ de compétences. Et j'ai pu vérifier que je ne voudrais pas en faire mon métier. J'ai changé, avec succès cette fois, une ampoule à baïonnettes.
J'ai aussi fait plusieurs traduction pour l'hôtel. J'ai privilégié la rapidité. Je vous saurais donc gré de me faire part de vos remarques su mes travaux. Ils sont visibles http://www.french.hostelworld.com/hosteldetails.php/AndesHostel-Santiago-16290
et
www.andeshostel.com

Visites récentes

Je suis allé au musée le plus fameux de Santiago, le musée d'art précolombien. Et je n'hésiterai pas à y revenir, c'est gratuit pour les étudiants. Sinon, si vous aimez les poteries, les petites statues mêlants attributs humains et animaux, ça peut être intéressant. J'ai étoffé ma connaissance de l'art contemporain par une visite au musée du même nom : de jolies photos, des tableaux pas mauvais par de jeunes artistes chiliens et quelques peintures plutôt moyennes. C'est correct.
Dimanche, sous un beau ciel d'hiver, je suis allé à Valparaiso. Cette ville est magnifique et très agréable. J'ai gravi et redescendu les cerros qui font la renommée de la ville. C'est, semble-t-il, une ville étudiante vu le nombre d'étudiants étrangers que j'ai croisés et qui allaient faire des études à Valparaiso. J'ai visité la maison de cet homme célébre, qui est au Chili ce que Gaudi est à Barcelone, Pablo Neruda. La moitié des visites d'édifices indiquées dans le GDR sont des maisons de Neruda. Pour un sénateur communiste, il vivait bien à l'aise. Sur les photos, on peut voir qu'il avait un ventre de consul, fonction qu'il occupa dans de nombreux pays. Cette maison est grande et très bien située. Mais, à part voir que la porte des toilettes des WC n'est qu'un grillage en bois, il n'y a pas grand chose de remarquable.
Vous pouvez constater que je suis très sensible à la culture, du moins celle qu'on offre aux touristes.
J'attends de voir les fantastiques, c'est la rumeur, paysages chiliens pour voir si j'ai la fibre écotouristique.

La clientèle (1)

Comme je l'ai précisé dans le billet précédent, elle est assez diverse. On trouve quelques familles d'autochtones, des touristes d'Amérique du Sud, des étudiants qui attendent de prendre possession de leur logement mais aussi beaucoup d'Anglo-saxons qui font un tour du monde. Il y a ceux qui sont à Santiago en transit et ceux qui passent leurs journées à l'hostel toute la semaine. Les voyageurs autour du monde sont intéressants. C'est fou comme on se lasse d'entendre leurs récits de voyages fabuleux. Il serait plus exact de dire que je ne suis plus aussi impressionné qu'au début. Le RTW tripper moyen a travaillé quelques années. Il a beaucoup économisé puis il a pris un billet d'avion pour faire le tour du monde. Il apprécie beaucoup l'Asie qui n'est vraiment pas chère. Mais surtout il ne passe jamais par l'Afrique, peut-être à cause de l'absence d'hostels, cet oasis de civilisation occidentale, ou par peur de l'insécurité. On peut observer quelques variantes : certains s'arrêtent à un endroit pour travailler et financer le voyage, d'autres sont plus aisés et font une partie de leur voyage avec une agence, ils voyagent seuls ou en couple, le voyage est plus ou moins long...
Sinon, j'ai rencontré un Brésilien qui avait appris le français à l'université et qui, après trois ans d'études, était maintenant professeur de français. Sans avoir jamais été en France ou même en Guyane, il parlait vraiment très bien le français et avait une connaissance de la poésie française bien supérieure à la mienne, qui n'est, il est vrai, qu'un verni suffisant pour impressionner l'ignorant et pour ne pas paraître trop stupide aux yeux d'un Brésilien qui vous cite Rimbaud ou Baudelaire comme je pourrais vous parler du FC Costanza.
J'ai pu aussi vérifier une nouvelle fois que mon Anglais, et particulièrement mon accent est loin d'être satisfaisant.
En conclusion, j' utilise tout mon répertoire linguistique, ici à Santiago, mais je parle mal tout le temps et le fait de passer d'une langue à une autre ne favorise pas l'amélioration. Je ne sais jamais en quellle langue je vais devoir répondre.

sábado, 21 de julio de 2007

Progrès

Très peu en Espagnol. Mais je commence à être utile et j'ai reçu mon premier pourboire. J´ai été très surpris lorsque je l´ai reçu, et j´ai voulu le refuser, guidé par le sentiment de supériorité de l´Européen au sujet de l'argent. Mais, ma vénalité a sûrement empêchée ma réaction d'être suffisamment véhémente et j´ai finalement gardé le pourboire. J'ai ainsi pu me payer une empenada, qui est un chausson fourré de tomates ou de fromage ou de jambon, ou encore d'une combinaison de ces ingrédients. Mais il faut reconnaître que mon rythme de travail est assez tranquille. J'utilise mes talents de polyglottes pour parler aux clients de l'hôtel. L'Allemand est la seule langue dont je ne suis pas encore servi. La clientèle de l'hôtel regroupe des voyageurs autour du monde, le fameux gap year anglo-saxon, des Européens en goguette, des freerideurs endurcis, un Américain et un Colombien mystérieusement présents pour "affaires" ( à première vue, ils ne sont pas liés). A suivre....

jueves, 19 de julio de 2007

Mes collègues (1)

Je suis sûr que mes (le pluriel est-il superflu?) lecteurs sont impatients de découvrir la fine équipe qui guide mes premiers pas dans le monde du travail, civil.
Il y a tout d'abord Carla, la propriétaire. Elle est enceinte d'une petite fille prévue pour novembre. Mon oeil "rens" a observé cela au bout du deuxième jour. Elle parle espagnol très doucement et très rapidement. Cela ne facilite pas la prise de consignes.
Mon professeur dans l'art de recevoir le client est Ricardo. Il est Chilien et il a étudié un an en Allemagne. Il a une formation en psychologie et en comportments criminels. Il pourrait être "profiler". Il a fait six ans d´études post-bac mais il n´y a pas trop de débouchés au Chili. Il pourrait faire private eye aux US mais il ne se voit pas trop vivre là-bas. Il aime bien des groupes comme Radiohead, Maxïmo Park. C´est donc quelqu´un de bien.
Parmi les autres réceptionnistes, il y a Pablo, Alexis et David, un des trois cubains de l´hôtel.
L´équipe de nettoyage est constituée de Teresa, Pamela et, désolé je ne connais pas son prénom.
Carla est assistée par Elisa, qui vient aussi de Cuba.
Enfin, j´ai croisé un ancien réceptionniste sur le départ. Il est Cubain et parle un français tout à fait correct. Il a fait des études d´histoire de l'art et part travailler à Barcelone.
La scène du déjeuner était très amusante. Je ne disais rien, les autres parlaient peu. J'aurai voulu parler mais la plupart ne parlent pas anglais et je ne parle pas espagnol. Je vais réfléchir à comment mieux décrire cette scène, car là ce n'est pas fabuleux.

Au travail

J'ai mes horaires pour les prochains jours : 7h-15h aujourd´hui et demain, 15h-23h lundi et mardi. Je suis libre ce week-end. Aujourd'hui, j´ai découvert mon travail et il n´est pas aussi simple qu'on aurait pu le croire. D´abord, il ne faut pas oublier que le Chili est un ancien état policier. Et il est demandé à chaque voyageur étranger de remplir une fiche à son arrivée à l´hôtel. Nous devons aussi photocopier son passeport et son visa. Ensuite, il s´agit de fournir les serviettes, les clés et de mener les clients à leur chambre. Il faut aussi gérer les appels téléphoniques, l´internet (qui n´est pas gratuit), les cautions et les clés. Mais le principal problème est la gestion des réservations, gestion qui n´est pas facilitée par cette plaie moderne, l´informatique. Il faut maximiser l´occupation des lits tout en satisfaisant ceux qui ont réservés et ceux qui prolongent. Il faut donc demander tous les jours à chaque client s´il reste. Ceci a pour origine le fait que le paiement n´est demandé qu'au départ du client, politique bien différente des auberges de jeunesse que j´ai connues jusqu´à présent. Pour poursuivre dans la même veine, mon premier travail manuel de ce stage ouvrier à consister à changer une ampoule. Je rassure tout de suite ceux qui me connaissent. Si j'ai accompli cette tâche brillamment, je ne suis pas arrivé à enlever la deuxième; à ma décharge, elle avait un système de fixation un peu spécial, du moins à mes yeux. Aucun autre fait d'armes n'a marqué cette journée de travail.
Il me reste maintenant à occuper ma soirée. Et je viens d'apprendre que pour C. Moreau, c'est fichu. Mince!

Mon lieu de travail





Premier aperçu de Santiago


Iberia, les goûts et les couleurs ca ne se discute pas




Un départ en fanfare


Même mon départ est placé sous le signe des cérémonies militaires.

miércoles, 18 de julio de 2007

Mon installation

J´écris ces billets en subissant (même si ce n´est pas possible) les effets du décalage horaire. Ils sont donc peut-être inexacts ou bourrés d´erreurs.
Comment allaient-ils m´accueillir alors que je ne sais quasiment rien dire en espagnol?
Je pense qu´ils furent surpris. Je ne peux que penser car je n´ai rien compris à leurs échanges. Non content de parler une langue que je comprends à peine, ils la parlent rapidement et doucement. Cela va être comme l´allemand : je pose les questions et je ne comprends pas les réponses. Quoique ce sera déjà pas mal si j´arrive à poser des questions. J´ai eu pour consigne, par l´intermédiaire d´un réceptionniste, la propritaire parlant à peine anglais, de me familiariser avec la ville pour pouvoir expliquer aux touristes le chemin pour rejoindre les différents lieux remarquables. Je m´exécutai donc. Je pus constater que Santiago ressemblait pas mal à la Roumanie, en plus chère. On y retrouve sur une colline ces élements essentiels des villes latines, le funiculaire et le téléphérique. Au sommet de la-dite colline, la vue est saisissante : une ville recouverte d´un épais nuage et entourée de montagnes enneigées. La pollution est aussi présnte à Santiago. A mon retour, on me prévint que je recevrai mes consignes demain à 9h30. Je vous tiens au courant. Un ancien réceptionniste sur le départ, qui avait suivi mes échanges de mails avec la patronne, m´a dit dans un francais presque parfait qu´ils croyaient que je parlais espagnol à cause de mes mails d´une grande qualité (l´appréciation est personnelle). Je remercie donc Arthuro et Systran. Je suis trop crevé donc je vous laisse. Je rappelle qu´il y a six heures de décalage entre la France et le Chili.

Le voyage

Ma recherche du prix le moins cher, non couronnée de succès, m´avait conduit à choisir un vol avec escale à Madrid-Barajas, ce symbole de la dynamique espagnole. Je volais sur Iberia. Et j´ai pu découvrir à cette occasion que l´homologue espagnol d´Air France était devenue sur les vols moyen-courriers une vulgaire compagnie low-cost. Ils n´offraient rien et faisaient payer les boissons et les sandwichs. Arrivé à Madrid, j´ai du sortir de l´aéroport pour mieux y rerentrer, l´agent de comptoir parisien d´Iberia n´ayant pas été capable de m´imprimer une carte d´embarquement sous prétexte que j´avais acheté mon billet auprès de LAN. Inutile de préciser quMadrid, seule Iberia pouvait délivrer les pass pour un vol qu´elle assurait. J´ai pu patienter des heures dans la file pour que tout ce que l´Espagne compte de gens lents, stupides ou à problèmes veuillent bien terminer leur formalités. J´ai pu ensuite traverser ce terminal 4 qui fait la fierté d´Iberia jusqu´à la porte d´embarquement. J'ai auparavant du prendre plusieurs ascenseurs, un métro. Ce terminal est gigantesque, propre et peut-être joli, mais malpratique pour ceux qui arriveraient trop près de l´horaire limite. L'avion était un A340-600, le fleuron des long-courriers chez Airbus. Mais il était configuré à la sauce Iberia. Ils ont du embaucher l´équipe de design de chez Corsair : une housse de siège marron, si quelqu´un vomit cela ne se voit pas, quelques écrans comme dans les cars de votre enfance, le blockbuster américain est un avion qui va de Madrid à Santiago... Mais le voyage se passa bien, sans évènement notable à signaler. Un bus me mena rapidement dans le centre de Santiago et je trouvai sans mal ce qui devait être le lieu de mon stage. Et ce n´est pas sans une forte inquiétude que je me présentai au réceptionniste.