lunes, 27 de agosto de 2007

Résumé des vacances (2ème semaine)

Samedi 18 : Arrivée à La Paz. Destination Loki Hostel. C'est un hostel pour des Anglo-saxons par des Anglo-saxons. Un bar très actif est là pour étancher la soif des Irlandais présents. La paz est une ville très agréable, où l'on risque de se faire écraser à chaque instant. Et Bolivia, et non Conforama, est le pays où la vie est moins chère. Un jus de fruit frais à 20 cents. Des énormes gâteaux à la crème pour huit personnes à 3,5 euros, Hamburgers à 25 cents, DVD pirates à 80 cents, foetus de lamas séchés à je n'ai pas demandé, la liste est longue. Par contre, à part les échoppes, il n'y a pas grand chose à voir.
Dimanche 19 : J'erre dans La Paz transformée en gigantesque marché et je fais quelques courses de souvenirs, pas assez comme je le verrai plus tard.
Lundi 20 : Descente de la route de la mort. Cette route n'est plus vraiment dangereuse maintenant qu'elle est interdite à la circulation motorisée. C'est 65 km de descente et les paysages sont splendides. On arrive près de Coroico, ancien haut lieu de la production de coca à usage stupéfiant. Le prix de l'excursion est sans doute exagéré. J'ai rencontré d'autres touristes qui avaient fait une descente dangereuse et à sensation, toujours avec une agence. L'un d'eux s'était fait une entorse à la cheville. C'est donc une option à réserver pour une fin de séjour.
Mardi 21 : Bus pour Copacabana, au bord du lac Titicaca. C'est une ville à l'aspect délabré mais charmante. Les chambres sont à 1,5 euros et un repas complet à 1,2 euros. J'explore les environs, rencontre un jeune guide de l'âge de Marie-Liesse. Je ne comprends pas tout ce qu'il dit mais je n'ose interrompre sa récitation. La population alternative est plus présente dans cette ville, sans doute attirée par la mystique du lieu. Truite au déjeuner et au diner.
Mercredi 22 : Départ pour l'Isla del Sol. Les paysage sont splendides. j'ai presque le temps d'explorer toute l'île. Retrouvailles avec d'anciens compagnons de route. Nuit sur l'île. La chambre est mauvaise mais la vue est splendide et me permettra d'assister au lever de soleil sans me lever.
Jeudi 23 : Retour à Copacabana et départ pour Puno au Pérou. Pérou, le pays où la vie est plus chère et les gens agressifs. Les prix sont les même qu'en Bolivie sauf qu'ils sont libellés en soles qui sont 2,5 fois plus chers. Les gens vous considèrent comme un porte-monnaie. Ils se reposent un peu trop sur leurs paysages et font trop rarement l'effort d'être sympathique. Je mange une pizza infâme pour le dîner.
Vendredi 24 : Excursion avec une agence. Villages flottants d'Uros : intéressant bien que très commercial. île d'Amantani : Nous sommes répartis dans des familles. Nous mangeons des repas typiques, prétexte pour nous faire manger des repas bien pauvres. Au moins, j'ai pu goûter à de nombreuses variétés de pommes de terre. Mais cela constitue l'ordinaire des habitants. Et nous incite à répondre plus favorablement aux nombreuses sollicitations pour un pourboire. Coucher de soleil vu du temple de Pachamama. On peut y constater l'invasion du Pérou par les Québécois. Leurs commentaires sont amusants du fait de leur accent. "Ça aa d'l'allure"
Petite soirée en costumes traditionnels au son d'un groupe local qui reprend des chants du coin mais aussi El Condor Pasa, La Bamba, et d'autres chansons entendues au cours de mes pérégrinations. Coucher toutefois assez tôt. Mais, dans ces coins où il n'y a pas l'électricité on vit comme les poules.
Bonne Nuit.

sábado, 25 de agosto de 2007

Rapide résumé de mes vacances (1ère semaine)

Samedi 11 : Bus pour San Pedro de Atacama 22h
Dimanche 12 : Arrivé à San Pedro (2500m), j'échoue dans le premier hostel venu.
Lundi 13 : Lever 3h30. Dépôt des bagages à l'auberge de jeunesse de la ville. Départ à 4h pour les geysers du Tatio. Moins impressionnants qu'attendus mais beau spectacle tout de même. Bain à 4200m. Arrêt dans un village au retour. J'enchaîne l'après-midi par une excursion dans le Salar d'Atacama avec la même agence. Visite d'un canyon fertile, caché dans une faille au milieu du désert le plus aride du monde. Visite (la grand place) d'un village qui n'a rien de remarquable. Au salar, l'attraction principale est, en théorie, les flamants. Ils sont peu nombreux. Mais finalement j'assiste à un superbe coucher de soleil ainsi qu'à l'arrivée de nombreux flamants.
Location d'un vélo pour le lendemain. C'est un superbe VTT en alu dont la fouche téléscopique mériterait d'être graissée et réglée. Dans le magasin, je rencontre un, petit, groupe de scouts de la région lilloise. Ils ont le même projet que moi : voir le lever du soleil dans la Vallée de la Lune. Nous décidons de faire route commune et rendez-vous est fixé pour le lendemain à 5h45.
Mardi 14 : A 6h, toujours personne en vue, je me lance de peur de manquer l'attraction du jour. Très vite les piles de ma frontale rendent l'âme. Problème un peu gênant, heureusement la route n'est pas en trop mauvais état. Je me trompe, presque, de chemin. J'arrive à 6h50 sur les lieux. Je gravis la première grande dune que j'aperçois. On m'avait dit en effet que le meilleur point de vue est la grande dune. Manque de chance celle-ci était au virage suivant. Mon ascension est peu rapide et j'assiste au lever proprement dit à mi-hauteur de dune. Une fois en haut je découvre la véritable grande dune ainsi que le paysage lunaire. Il n'y a qu'un seul petit groupe de touristes, fait appréciable quand on sait qu'ils sont 500 à se masser sur la dune pour la puerta del sol. Rejoint par les scouts, partis 5 min après moi, nous allons au sonmmet de la grande dune et apprécions le panorama. Un pickup passant par là ramasse le vélo d'un de membres du groupe et, malgré nos cris et nos signes, s'en va, tranquille bill. C'est un retour à pied et 200 euros à payer qui attendent Nicolas. L'après-midi je poursuis seul mon exploration de la région à vélo. Et c'est fourbu, après quelques 60km, que je rentre à l'hostel. Petite soirée au bar avec d'autres backpackers et coucher à 1h.
Mercredi 15 : Départ pour la Bolivie pour une excursion de 3 jours en 4x4. Le poste-frontière bolivien est à 4500m d'altitude. Je me retrouve, sous la conduite d'Hector, notre chauffeur, avec trois Irlandais, un Kiwi et un Froggy. Je ressens au cours de cette première journée le soroche. Les paysages sont splendides, comme le mal de tête est puissant. Les photos remplaceront avantageusement toute description que je pourrais faire. L'ambiance du groupe est excellente. Hector semble prudent et non-alcoolique. Seul un trou, plus gros qu'une pièce de deux euros, dans un des pneus pourrait faire naître une quelconque inquiètude. Je prends de l'aspirine le soir, c'est une erreur. Le refuge est très simple et je me sers, sans doute pour l'unique fois du voyage, de mon sac de couchage. Je pense que je passe la meilleure nuit des gens du groupe, le froid étant un ennemi terrible, mais ce n'était pas fou quand même.
Jeudi 16 : Poursuite du voyage. Flamants, vigognes, lagunes colorées et arrivée dans le salar d'Uyuni. Quelques saignements de nez de votre serviteur, quelques discussions sur la coupe du monde de rugby et les voyages de chacun, nous avançons sans encombres. Une petite ascension à l'arrivée pour se dégourdir les jambes et c'est une pièce et une douche chaude qui nous attendent.
Vendredi 17 : Après un énième lever de soleil, nous découvrons de plus prêt le clou du tour : le Salar d'Uyuni. C'est blanc partout mais cela fait son effet. Nous rejoignons ensuite Uyuni, ville digne du Far West américain. C'est jour de fête. Les écoles de la ville défile et nous pouvons constater que les fanfares jouent les mêmes airs partout dans le monde. Une petite déconvenue : le seul distributeur automatique de la ville ne fonctionne pas. Je me retrouve sans argent pour rejoindre La Paz. Mes compagnons de voyages offrent généreusement de payer les huit euros du billet, car nos routes se séparent. Heureusement je n'ai pas eu à abuser de leur génerosité. Un transporteur me fait crédit jusqu'à La Paz en échange de la garde de mon passeport. Je fournis ma carte d'identité. Le bus bolivien est correct et loin des descriptions alarmistes faites par certains voyageurs. J'attends en ce moment à Puno mon bus pour Cuzco. Celui-ci devrait arriver à 4h30 du matin. Génial. A bientôt pour le récit de la suite de mes aventures et un comparatif des bus chiliens, boliviens et péruviens.

viernes, 10 de agosto de 2007

Colo-Colo/Real Potosi : match retour de la Copa Sudamericana

Je tue tout de suite le suspense. Colo-Colo a gagné 3-1 et s'est qualifié pour la suite de la compétition. L'intérêt n'était pas là. Il s'agissait pour moi, ethnologue amateur et amateur de football, de vivre la passion chilienne pour le football. Colo-Colo est le plus prestigieux club du Chili et c'est l'un des nombreux clubs de Santiago.
L'Estadio Monumental est dans le Sud-Est de Santiago, assez loin du centre. Le trajet en métro m'a permis de traverser des quartiers que d'habitude on ne visite pas. Je n'ai pas eu un instant envie de descendre du métro pour mieux les connaître. Le public qui se rendait au match était aussi différent de celui qu'on croise habituellement dans le centre de Santiago. Heureusement le match était un match international et il n'y avait pas de possibilité de bagarres entre supporters, bien que les fans du psg réussissent à se battre entre eux. Ne connaissant pas les lieux et pas forcément très rassuré, j'ai pris un billet à la première caisse venue. Les policiers en tenue de Robocop ajoutaient à l'ambiance de zone industrielle à l'approche d'une bataille entre bandes. Le stade était rempli de 10 à 20% de sa capacité. Lorsqu'on regarde un match à Santiago le lendemain d'un jour de neige, on comprend qu'il faut vraiment être fan pour supporter son équipe. D'ailleurs, les supporters présents ont chanté tout le match. Ils ont salué son début par des feux d'artifices. Tout le monde supportait la même équipe. L'ambiance était excellente. Mais je pense qu'il vaut mieux venir voir un match en été.
Pour ceux que le foot intéresse et j'espère qu'ils existent, le niveau est très faible. Les joueurs sont très bon techniquement mais le replacement physique est inexistant, les joueurs gardent trop la balle, le ballon n'est à terre que le temps qu'un joueur fasse trois dribbles avec, l'engagement pysique est faible. En fin de compte, comme l'a dit Hegel, maître à penser des commentateurs sportifs : "C'est celui qui en veut le plus qui gagne"

Grand gala des 150 ans du corps de ballet de Santiago

C'était mardi dernier. J'après pris une place en matinée. Le théâtre municipal de Santiago, haut lieu de l'art lyrique en Amérique du Sud, est un théâtre à l'italienne plutôt petit. La visibilité est donc très bonne. Le public était constitué de retraités et d'écoliers (collégiens et lycéens). Cette représentation était très courte mais mêlait des pièces classiques à d'autres plus modernes. Les danseurs faisaient étalage de leur talent. Le seul regret est qu'en matinée l'orchestre n'est pas présent, ce qui est un problème quand la sono est parfois déficiente. Sinon, on peut penser qu'ils ont choisi de passer la meilleure interprétation. Mais pour trois euros en orchestre, je ne vais pas me plaindre.

lunes, 6 de agosto de 2007

Week-end à Pucòn

Il n'y a pas de bus de nuit pour Mendoza en hiver. Je ne verrais donc pas l'Argentine lors de ce voyage. A défaut de goûter aux vins et aux barbecues argentins, j'ai choisi d'aller à Pucon dans la région des lacs, à 900km au Sud de Santiago. Après un voyage en bus de nuit décrit dans un autre post, je posai mes affaires à l'hostel El Refugio. Il avait les meilleurs retours sur www.hostelworld.com et avait l'avantage d'être situé en face du terminal de bus de ma compagnie. Je partis ensuite à la recherche d'activités à faire. Les agences pour faire ce genre d'activités sont nombreuses mais peu étaient ouvertes. Je tombai sur une agence de Français, évidemment recommandée par le GDR (Guide du Routard, pour ceux qui ne sont pas des Français moyens ou qui ne se fient qu'au Guide Bleu; je recommande peu ce torchon bobo, réactualisé tous les cinq ans et donc inexact. Je parle du GDR bien sûr. Je ne recommande pas non plus le Guide bleu. C'est un guide pour ceux qui ne veulent rien voir mais tout savoir.) Dans cette agence, il y avait des jeunes Français en stage; au Chili, il y a beaucoup de stagiaires français exploités par des patrons souvent français. Le filon semble bon. Ils vendent du rêve, ce qui est un peu le cas à Pucon, mais cela reste de l'exploitation au regard des salaires de misère versés aux stagiaires. C'est toujours bizarre de voir un diplômé de Sup de co de province travailler 7 mois chez un loueur de ski pour le prix d'une femme de ménage chilienne. L'exploiteur en chef m'a convaincu d'aller faire du ski sur les pentes du volcan de Villarica, en dépit du fait qu'il n'y avait que trois remontées mécaniques d'ouvertes et que le forfait journée était presque à trente euros. La neige était mauvaise, les pistes courtes et peu nombreuses, le temps exécrable. Je me suis souvenu pourquoi le ski était parfois décevant. En plus un des skis n'avaient pas été réglés, j'avais toutes les raisons d'en vouloir au vendeur et de m'en vouloir. Faire du ski alors qu'il y a de superbes randonnées à faire dans les Parcs nationaux à proximité. En rentrant, je me suis renseigné sur la météo du lendemain. Je voulais savoir si l'ascension du volcan était possible. Toutes les agences me disaient qu'il allait pleuvoir. Mon dimanche allait être pire que mon samedi. Pas d'ascension ni de randonnée sous la pluie. J'étais un peu déprimé et je me disais que j'aurais mieux fait d'aller dans le Nord du Chili. De retour à l'hostel, j'exprimai mon désir d'aller aux thermes, une valeur sûre. En discutant un peu avec les gens de l'hostel, je leur demandais pourquoi les locaux n'allaient pas aux thermes. La réponse évidente fusa : c'est trop cher. Mais ils n'étaient à l'hostel que pour aider un ami, un Allemand de 20 ans qui avait passé son année à faire des petits boulots en Amérique latine. Finalement, c'est tous ensemble que nous nous sommes rendus aux thermes. Les thermes de Los Pozones sont creusés dans la roche et en plein air. Après m'être changé, c'est sciemment que je laissai mes chaussures avec mes autres affaires. Je pensais que ça faisait partie du charme de marcher pieds nus sur les cailloux et les graviers entre deux bassins à 11h du soir. La douleur fait oublier le froid. Les bains étaient très agréables, l'un deux était même trop chaud pour moi. Imaginez donc ! Nous avions partagé le transport avec un Canadien, Sean, qui jouera un rôle plus tard dans mon week-end. Nous sommes rentrés crevés mais affamés. A une heure du matin, je pus enfin apprécier un hamburger plutôt médiocre. Je mis mon réveil à 6h30 en espérant qu'une ascension du volcan serait possible. Malgré toutes mes mésaventures du samedi, il était encore possible de faire pire. Après un réveil très difficile, je pris mes affaires et rejoignis les rues désertes de Pucon. Aucune agence n'était ouverte, du moins dans le coin où j'errais. La conjonction de l'absence de touristes et des mauvaises prévisions n'avaient pas incité les guides à se lever. Je croisai Sean. Nous nous décidâmes à attendre ensemble. A 8h, un peu désespérés, nous fîmes un dernier passage dans l'allée principale pour tomber sur une agence qui ouvrait. Le temps était splendide, le vent était quasi-nul, on ne pouvait rêver mieux. Nous nous joignîmes au groupe.
Une fois équipés, un minibus nous amena au pied du volcan, c'est-à-dire à 1000m d'altitude. Un peu moins de 2000m de dénivelé nous attendait. Très vite, un des deux couples qui nous accompagnait montra des signes de faiblesse. Il était clair que nous n'arriverions pas au bout avec eux. Nous les convainquîmes, à l'altitude de 1400m, d'abandonner pour ne pas mettre le succès du "groupe" en péril. Inutile de dire que ce ne fut pas chose aisée vu le prix payé pour l'ascension et le refus de l'agence de les rembourser. Mais l'argent ne peut pas tout payer, du moins ils auraient du payer plus et prendre un hélico. L'ascension se poursivît sans encombres si ce n'est que Sean et mois montions deux fois plus rapidement que le couple restant. Ces derniers, deux thésards, l'un en économie, l'autre en lettres, l'un argentin, l'autre espagnole, et qui vivent à Paris, ne nous aidaient pas à rattraper le retard pris. Il fallait que nous soyions au sommet au plus tard à 15h30. Mais, contrairement aux règles en vigueur dans le Parc national de Villarica, notre groupe n'était accompagné que par un guide. Nous (Sean et moi) préférâmes rester avec lui. Nous chaussâmes les crampons assez tôt. Et l'ascension reprit son cours. Mais le couple hispano-argentin était trop lent. Ils me dirent qu'ils étaient des intellectuels. Je leur répondis qu'il m'arrivait à moi aussi de faire travailler mon cerveau. A 14h, nous prîmes la décision de poursuivre l'ascension seuls. Nous étions très en retard, il fallait faire vite. Mais j'avais fait une grosse erreur. Je n'avais rien emporté à boire ni à manger. Je n'avais pas non plus petit déjeuner. Il me restait de mon pique-nique de samedi une tranche de saucisson et un petit pain. Je commençai à avoir des crampes. Heureusement, nous croisâmes un guide qui redescendait. Il me donna sa gourde pleine d'eau. Les effets ne furent pas immédiat, loin de là. Mais nous continuâmes. J'étais le boulet que Sean trainait. Mais je ne voulais pas lui coûter le sommet et je continuais tant bien que mal. Nous étions clairement en retard. Mais au moment d'aborder la dernière portion, mes crampes disparurent et je pus gravir allégrement la pente et être irresponsable pour deux en le persuadant de poursuivre jusqu'au sommet malgré notre retard, la glace et les gaz. C'est à seize heures que nous arrivâmes au sommet. Nous n'étions pas fiers, nous ne pensions qu'à prendre quelques photos et à repartir. En l'absence de guide, nous ne nous sommes pas aventurés à faire le tour du cratère et nous n'avons donc pas vu la lave qui, de notre côté, était masquée par la fumée. Et il était temps de redescendre. Complétement crevé, je freinais mon compagnon d'ascension lors de la descente. Mais les paysages étaient splendides et nous l'avions fait. C'est à six heures et demie que nous rejoignîmes le point de départ. Le guide nous y attendait, sans doute soulagé de nous voir sains et saufs même si l'ascension ne présente aucune difficulté. A l'agence, le guide n'avait que ces mots à la bouche "Gringos locos", mais il semblait apprécier l'effort. Nous pûmes apprécier une glace, frustrés que nous étions d'avoir vu toute cette neige pendant la journée et de ne pouvoir la prendre pour se désaltérer. Un chocolat chaud et une petite cerveza conclurent nos aventures communes.
Il me restait à prendre mes affaires à l'auberge et à rentrer. A l'auberge, je rencontrai un Brésilien qui me parla des études en France et de l'accord que son université à Rio avait avec une certaine Ecole Polytechnique ( nous avions discuté de beaucoup d'autres choses avant d'en arriver là). Je lui conseillai cette institution respectable s'il avait la possibilité d'y aller. Je saluai mes autres et je partis.
Une dernière anecdote, le matin à Santiago, je dus attendre le dixième métro pour pouvoir monter. Plus de détails dans une réédition du post.

J'ai testé pour vous : Pullmann Bus

Pour aller à Pucon, et en revenir, j'ai choisi Pullmann Bus. Il y avait moins de queue aux guichets que chez Tur Bus. J'avais pris un billet en semi-cama. Tout le monde dit que les bus chiliens sont supers. C'est vrai, c'est incomparable à l'Europe. Ceux qui l'avaient pris m'avait dit que la semi-cama était l'équivalent de la business-class dans un avion. De mon expérience, je dirais de la business-class pour Chiliens, car, pour ma part, je ne pouvais pas allonger mes jambes complétement. Quand vous choisissez votre place au départ, si possible, évitez les places à l'arrière. C'est ce que j'avais à l'aller. C'est à côté des toilettes et au-dessus du moteur. On peut attendre mieux. Chez Pullmann, ils offrent un rafraîchissement au départ et un biscuit à l'arrivée. Il est assez facile de dormir. Ils fournissent une couverture et un petit oreiller. Le rapport qualité-distance-prix est plus qu'honnête.
Recommandé en attendant de tester la concurrence.

jueves, 2 de agosto de 2007

Providencia

Aujourd'hui je me suis promené dans le quartier de Providencia. C'est le quartier d'affaires de Santiago. Les tours de verre y sont nombreuses et récentes. D'autres sont en construction. Les résidences sont occupées par un public aisé. Les Porsche Cayenne, BMW série 7 ou Audi Q7 ne feraient pas honte à un habitant de Park Avenue. Il y a même de nombreuses maisons gigantesques et d'aspect cossu qui rappellent Greenwich, Connecticut, paradis des gérants de hedge-funds pour ceux qui ne le sauraient pas. L'avenue Suecia, coin souvent recommandé aux étrangers pour sa vie nocturne, ressemble à un Disneyland où Budweiser, signe d'authenticité qui ne trompe pas, aurait remplacé Coca-Cola, quoique les deux cohabitent peut-être aux U.S..
Une fois que vous savez cela, vous connaissez assez bien Providencia. Du moins, je le crois. Même si je n'y ai été qu'une fois.
Quelques remarques sans rapport avec le quartier.
Il vaut mieux être médecin au Chili qu'en France. Vous pouvez facturer la consultation 40$ et dans ce cas-là, le public n'est pas à la CMU. On oubliera alors un peu le serment d'Hippocrate.
Les librairies chiliennes sont mal achalandées. Pour le pays de Pablo Neruda, on semble y préférer ses maisons à son oeuvre.
Il n'y a pas de tablette de chocolat noir, sans amélioration arômatique. Grande perte.
Trouver du beurre doux est aussi une tâche compliquée.
Dans une rame de métro chilien, on ne peut jamais s'asseoir, trop peu de places et trop de succès. Les poignées pour ne pas tomber sont à la hauteur de mon épaule et je peux quasiment voir à l'autre bout de la rame.
Une chilienne blonde est une chilienne teintée. Le contraire aurait été étonnant.
Hugo Chavez a des neveux blonds et Anglais.

Divertissements vespéraux

Je me nourris très mal, je n'ai pas préparé un seul repas. J'ai testé les empenadas, que j'ai déjà dû vous décrire, les pizzas de la même échoppe, des sushis, le chinois du coin. Ce dernier conterait largement ceux pour qui bien manger c'est (seulement) manger beaucoup. Par contre la qualité fait défaut. Pour égayer et occuper mes soirées, j'ai fait quelques desserts simples mais toujours savoureux : un crumble aux fruits rouges, des crêpes (j'en ai fait aussi des salées) et des gaufres. La réalisation du crumble n'a pas été sans difficultés en l'absence de balance ou de verre doseur. Mais je pense qu'il suffit de mettre des fruits rouges pour que tout le monde soit content. Que ce soit pour les crêpes ou les gaufres, une bonne garniture fait souvent oublier la qualité du contenant. Vu que je partage mes desserts avec le réceptionniste de service, Alex, je peux penser légitimement qu'il y a au moins une personne contente que je sois là. Je suis allé voir "Les Simpsons" Vendredi soir, en Espagnol s'il vous plaît. C'était pas cher, 3 euros. J'ai donc pu goûter à des pop-corns à moi pour la première fois dans un cinéma. Le bruit que je faisais en les mangeant m'a permis de couvrir celui que faisait mes voisins, tous consommateurs de maïs soufflé. C'était bien, le film, les gags visuels étaient nombreux. Parfois l'audience riait sans que je comprenne pourquoi, c'était une blague. Malgré mon Espagnol primaire, j'ai compris l'histoire, bien que ce ne soit pas le plus important dans "Les Simpsons". J'espère aller voir un match de foot avant mon départ. Je vais de temps à autre dans les bars de Bellavista, mais c'est finalement très rare. Le salon confortable, chauffé, disposant du câble et d'un billard, de l'hôtel encourage les clients à rester là le soir.
Sur ce, bonne soirée.

lunes, 30 de julio de 2007

La clientèle (2)

Partager sa chambre avec des skieurs n'est pas très agréable. Leurs sacs à skis occupent tout le plancher. Ils font sécher leurs chaussures et ils se lèvent à six heures du matin pour aller skier. Mais j'ai été frappé par le fait qu'à eux tous, ils représentaient ce qu'un certain J.G a fait, fait et voudrait faire. James, un banquier australien, a grandi dans un ranch au milieu des chevaux, il a appris à skier au Canada et envisage maintenant d'arrêter sa très lucrative mais étouffante carrière pour skier plus souvent. Paul et Nicholas sont Américains, ils fiment leurs vacances en Amérique du Sud et espèrent ainsi payer leur voyage (http://skipatrolfilms.com/). Paul monte chaque soir son film sur son Macbook. Beaucoup de points communs je disais. Pour la plupart des skieurs, ou snowboardeurs, de passage à l'hôtel suivent la neige. Ils ont été un peu partout en Amérique pour les Américains et un peu partout dans le monde pour les Australiens et les Européens. Mais ils ne font pas tous des métiers bien payés mais ils trouvent tous un moyen, que ce soit faire des films ou autre, de vivre leur passion. C'est intéressant maintenant que je suis blasé par les RTW trippers.

domingo, 29 de julio de 2007

Weekend

Suite aux nombreux mails de soutien reçus en réaction au dernier billet, je tiens à dissiper votre inquiètude, je vais bien, il ne me reste que deux semaines à travailler. J'aimerais disposer d'un peu plus de temps libre à des horaires plus pratiques mais, pour le reste, ça peut toujours être pire. Pour clore, temporairement avec Manpower, le chapitre de mes mésaventures, j'ai réussi à trouer ma chaussure en marchant avec une plaque de béton armé. Mon pied droit s'est appuyé sur l'avant de cette plaque qui a basculé et l'armature est venue perforer ma chaussure gauche. Mon pied n'a rien.
J'ai passé un excellent samedi à Valle Nevado, une des stations de ski proches de Santiago. La neige était bonne, le temps splendide. J'ai redécouvert le plaisir de skier. J'ai skié avec trois Nantais rencontré dans le bus qui nous amenait à la station. Deux d'entre eux faisaient un tour du monde, comme c'est l'usage. Le soir nous sommes allés prendre un verre dans le quartier de Bellavista. Je suis ensuite allé en boîte avec un des réceptionnistes et ses amis. La musique était très années 80. On aime ou pas, moi pas.
Aujourd´hui, j'ai poursuivi ma visite de Santiago. J'ai beaucoup marché, je suis allé dans le parc de Quinta Normal. Je suis passé par un vide-grenier doublé d'un marché. Les oranges sont à 20 cents le kilo et le reste est à l'avenant. J'ai mangé de la corvina à la plancha accompagnée d'une excellente purée au marché centrale. Je suis allé dans quelques-uns des quartiers connus de Santiago, le barrio brasil et le barrio Paris-Londres. Rien d'exceptionnel à part le repas mais j'ai approfondi ma connaissance de la ville. Je suis passé par les patios de la Moneda, bâtiment mondialement connu depuis un certain 11 septembre. Après ce compte-rendu très factuel, je souhaite à tous de bonnes vacances.
HEC s'est fait doublé par l'INSA au tour de France à la voile.

viernes, 27 de julio de 2007

Stage ou l'exploitation des jeunes adultes

L'intitulé de mon stage était que je serai l'homme à tout faire et homme à tout faire, je suis. En véritable humaniste, je ne laisse aucun domaine inexploré. J'ai quasiment les horaires les plus longs de toute l'hôtel. J'ai du payer avec mon propre argent le pourboire pour des courses et tout ce que la propriétaire a dit est :"tu n'aurais pas dû donner autant". Ma productivité à la vaisselle augmente prodigieusement. Ma connaissance des lieux m'a permis un gain de 40% le second jour et aujourd'hui, j'ai encore amélioré de 33% cette performance. Faire la vaisselle pour 50 personne est très gratifiant, je suis reconnaissant à la DFHM pour cette expérience inoubliable. Je fais aussi l'ouvrier des temps modernes, celui qu'on trouve habituellement en Inde. Je vérifie des listes de réservations passées, présentes et futures, je mets à jour les données dans tous les logiciels qu'ils utilisent pour la gestion de l'hôtel ainsi que les systèmes de réservations en ligne auxquels ils sont affiliés. Je fais pas mal de manutention : des sacs de linges, des courses... Je fais aussi de l'intérim à la réception. Le problème est qu'après de telles journées je n'ai aucune envie de travailler l'espagnol ce qui nuit à ma progression. La conclusion est que je ne ferai plus jamais dans un cadre professionnel un stage non rémunéré. Je mériterais largement un salaire.

martes, 24 de julio de 2007

Valparaiso (2)


Ce qui reste d'activité dans le port de Valparaiso


Les moyens de transport chiliens. Quel dommage que je n'ai pas pu prendre le cavalier !






D'autres maisons adossées à la colline



Valparaiso (1)

Les collines

La baie





Stage ouvrier

Aujourd'hui, j'ai fait la vaisselle pendant trois heures. C'est comme à Cailletot, sauf qu'on n'a pas de bonbons à la fin. Cela m'a aussi rappelé mon tour de respo vaisselle au bar foot. Je n'ai donc pas élargi mon champ de compétences. Et j'ai pu vérifier que je ne voudrais pas en faire mon métier. J'ai changé, avec succès cette fois, une ampoule à baïonnettes.
J'ai aussi fait plusieurs traduction pour l'hôtel. J'ai privilégié la rapidité. Je vous saurais donc gré de me faire part de vos remarques su mes travaux. Ils sont visibles http://www.french.hostelworld.com/hosteldetails.php/AndesHostel-Santiago-16290
et
www.andeshostel.com

Visites récentes

Je suis allé au musée le plus fameux de Santiago, le musée d'art précolombien. Et je n'hésiterai pas à y revenir, c'est gratuit pour les étudiants. Sinon, si vous aimez les poteries, les petites statues mêlants attributs humains et animaux, ça peut être intéressant. J'ai étoffé ma connaissance de l'art contemporain par une visite au musée du même nom : de jolies photos, des tableaux pas mauvais par de jeunes artistes chiliens et quelques peintures plutôt moyennes. C'est correct.
Dimanche, sous un beau ciel d'hiver, je suis allé à Valparaiso. Cette ville est magnifique et très agréable. J'ai gravi et redescendu les cerros qui font la renommée de la ville. C'est, semble-t-il, une ville étudiante vu le nombre d'étudiants étrangers que j'ai croisés et qui allaient faire des études à Valparaiso. J'ai visité la maison de cet homme célébre, qui est au Chili ce que Gaudi est à Barcelone, Pablo Neruda. La moitié des visites d'édifices indiquées dans le GDR sont des maisons de Neruda. Pour un sénateur communiste, il vivait bien à l'aise. Sur les photos, on peut voir qu'il avait un ventre de consul, fonction qu'il occupa dans de nombreux pays. Cette maison est grande et très bien située. Mais, à part voir que la porte des toilettes des WC n'est qu'un grillage en bois, il n'y a pas grand chose de remarquable.
Vous pouvez constater que je suis très sensible à la culture, du moins celle qu'on offre aux touristes.
J'attends de voir les fantastiques, c'est la rumeur, paysages chiliens pour voir si j'ai la fibre écotouristique.

La clientèle (1)

Comme je l'ai précisé dans le billet précédent, elle est assez diverse. On trouve quelques familles d'autochtones, des touristes d'Amérique du Sud, des étudiants qui attendent de prendre possession de leur logement mais aussi beaucoup d'Anglo-saxons qui font un tour du monde. Il y a ceux qui sont à Santiago en transit et ceux qui passent leurs journées à l'hostel toute la semaine. Les voyageurs autour du monde sont intéressants. C'est fou comme on se lasse d'entendre leurs récits de voyages fabuleux. Il serait plus exact de dire que je ne suis plus aussi impressionné qu'au début. Le RTW tripper moyen a travaillé quelques années. Il a beaucoup économisé puis il a pris un billet d'avion pour faire le tour du monde. Il apprécie beaucoup l'Asie qui n'est vraiment pas chère. Mais surtout il ne passe jamais par l'Afrique, peut-être à cause de l'absence d'hostels, cet oasis de civilisation occidentale, ou par peur de l'insécurité. On peut observer quelques variantes : certains s'arrêtent à un endroit pour travailler et financer le voyage, d'autres sont plus aisés et font une partie de leur voyage avec une agence, ils voyagent seuls ou en couple, le voyage est plus ou moins long...
Sinon, j'ai rencontré un Brésilien qui avait appris le français à l'université et qui, après trois ans d'études, était maintenant professeur de français. Sans avoir jamais été en France ou même en Guyane, il parlait vraiment très bien le français et avait une connaissance de la poésie française bien supérieure à la mienne, qui n'est, il est vrai, qu'un verni suffisant pour impressionner l'ignorant et pour ne pas paraître trop stupide aux yeux d'un Brésilien qui vous cite Rimbaud ou Baudelaire comme je pourrais vous parler du FC Costanza.
J'ai pu aussi vérifier une nouvelle fois que mon Anglais, et particulièrement mon accent est loin d'être satisfaisant.
En conclusion, j' utilise tout mon répertoire linguistique, ici à Santiago, mais je parle mal tout le temps et le fait de passer d'une langue à une autre ne favorise pas l'amélioration. Je ne sais jamais en quellle langue je vais devoir répondre.

sábado, 21 de julio de 2007

Progrès

Très peu en Espagnol. Mais je commence à être utile et j'ai reçu mon premier pourboire. J´ai été très surpris lorsque je l´ai reçu, et j´ai voulu le refuser, guidé par le sentiment de supériorité de l´Européen au sujet de l'argent. Mais, ma vénalité a sûrement empêchée ma réaction d'être suffisamment véhémente et j´ai finalement gardé le pourboire. J'ai ainsi pu me payer une empenada, qui est un chausson fourré de tomates ou de fromage ou de jambon, ou encore d'une combinaison de ces ingrédients. Mais il faut reconnaître que mon rythme de travail est assez tranquille. J'utilise mes talents de polyglottes pour parler aux clients de l'hôtel. L'Allemand est la seule langue dont je ne suis pas encore servi. La clientèle de l'hôtel regroupe des voyageurs autour du monde, le fameux gap year anglo-saxon, des Européens en goguette, des freerideurs endurcis, un Américain et un Colombien mystérieusement présents pour "affaires" ( à première vue, ils ne sont pas liés). A suivre....

jueves, 19 de julio de 2007

Mes collègues (1)

Je suis sûr que mes (le pluriel est-il superflu?) lecteurs sont impatients de découvrir la fine équipe qui guide mes premiers pas dans le monde du travail, civil.
Il y a tout d'abord Carla, la propriétaire. Elle est enceinte d'une petite fille prévue pour novembre. Mon oeil "rens" a observé cela au bout du deuxième jour. Elle parle espagnol très doucement et très rapidement. Cela ne facilite pas la prise de consignes.
Mon professeur dans l'art de recevoir le client est Ricardo. Il est Chilien et il a étudié un an en Allemagne. Il a une formation en psychologie et en comportments criminels. Il pourrait être "profiler". Il a fait six ans d´études post-bac mais il n´y a pas trop de débouchés au Chili. Il pourrait faire private eye aux US mais il ne se voit pas trop vivre là-bas. Il aime bien des groupes comme Radiohead, Maxïmo Park. C´est donc quelqu´un de bien.
Parmi les autres réceptionnistes, il y a Pablo, Alexis et David, un des trois cubains de l´hôtel.
L´équipe de nettoyage est constituée de Teresa, Pamela et, désolé je ne connais pas son prénom.
Carla est assistée par Elisa, qui vient aussi de Cuba.
Enfin, j´ai croisé un ancien réceptionniste sur le départ. Il est Cubain et parle un français tout à fait correct. Il a fait des études d´histoire de l'art et part travailler à Barcelone.
La scène du déjeuner était très amusante. Je ne disais rien, les autres parlaient peu. J'aurai voulu parler mais la plupart ne parlent pas anglais et je ne parle pas espagnol. Je vais réfléchir à comment mieux décrire cette scène, car là ce n'est pas fabuleux.

Au travail

J'ai mes horaires pour les prochains jours : 7h-15h aujourd´hui et demain, 15h-23h lundi et mardi. Je suis libre ce week-end. Aujourd'hui, j´ai découvert mon travail et il n´est pas aussi simple qu'on aurait pu le croire. D´abord, il ne faut pas oublier que le Chili est un ancien état policier. Et il est demandé à chaque voyageur étranger de remplir une fiche à son arrivée à l´hôtel. Nous devons aussi photocopier son passeport et son visa. Ensuite, il s´agit de fournir les serviettes, les clés et de mener les clients à leur chambre. Il faut aussi gérer les appels téléphoniques, l´internet (qui n´est pas gratuit), les cautions et les clés. Mais le principal problème est la gestion des réservations, gestion qui n´est pas facilitée par cette plaie moderne, l´informatique. Il faut maximiser l´occupation des lits tout en satisfaisant ceux qui ont réservés et ceux qui prolongent. Il faut donc demander tous les jours à chaque client s´il reste. Ceci a pour origine le fait que le paiement n´est demandé qu'au départ du client, politique bien différente des auberges de jeunesse que j´ai connues jusqu´à présent. Pour poursuivre dans la même veine, mon premier travail manuel de ce stage ouvrier à consister à changer une ampoule. Je rassure tout de suite ceux qui me connaissent. Si j'ai accompli cette tâche brillamment, je ne suis pas arrivé à enlever la deuxième; à ma décharge, elle avait un système de fixation un peu spécial, du moins à mes yeux. Aucun autre fait d'armes n'a marqué cette journée de travail.
Il me reste maintenant à occuper ma soirée. Et je viens d'apprendre que pour C. Moreau, c'est fichu. Mince!

Mon lieu de travail





Premier aperçu de Santiago


Iberia, les goûts et les couleurs ca ne se discute pas




Un départ en fanfare


Même mon départ est placé sous le signe des cérémonies militaires.

miércoles, 18 de julio de 2007

Mon installation

J´écris ces billets en subissant (même si ce n´est pas possible) les effets du décalage horaire. Ils sont donc peut-être inexacts ou bourrés d´erreurs.
Comment allaient-ils m´accueillir alors que je ne sais quasiment rien dire en espagnol?
Je pense qu´ils furent surpris. Je ne peux que penser car je n´ai rien compris à leurs échanges. Non content de parler une langue que je comprends à peine, ils la parlent rapidement et doucement. Cela va être comme l´allemand : je pose les questions et je ne comprends pas les réponses. Quoique ce sera déjà pas mal si j´arrive à poser des questions. J´ai eu pour consigne, par l´intermédiaire d´un réceptionniste, la propritaire parlant à peine anglais, de me familiariser avec la ville pour pouvoir expliquer aux touristes le chemin pour rejoindre les différents lieux remarquables. Je m´exécutai donc. Je pus constater que Santiago ressemblait pas mal à la Roumanie, en plus chère. On y retrouve sur une colline ces élements essentiels des villes latines, le funiculaire et le téléphérique. Au sommet de la-dite colline, la vue est saisissante : une ville recouverte d´un épais nuage et entourée de montagnes enneigées. La pollution est aussi présnte à Santiago. A mon retour, on me prévint que je recevrai mes consignes demain à 9h30. Je vous tiens au courant. Un ancien réceptionniste sur le départ, qui avait suivi mes échanges de mails avec la patronne, m´a dit dans un francais presque parfait qu´ils croyaient que je parlais espagnol à cause de mes mails d´une grande qualité (l´appréciation est personnelle). Je remercie donc Arthuro et Systran. Je suis trop crevé donc je vous laisse. Je rappelle qu´il y a six heures de décalage entre la France et le Chili.

Le voyage

Ma recherche du prix le moins cher, non couronnée de succès, m´avait conduit à choisir un vol avec escale à Madrid-Barajas, ce symbole de la dynamique espagnole. Je volais sur Iberia. Et j´ai pu découvrir à cette occasion que l´homologue espagnol d´Air France était devenue sur les vols moyen-courriers une vulgaire compagnie low-cost. Ils n´offraient rien et faisaient payer les boissons et les sandwichs. Arrivé à Madrid, j´ai du sortir de l´aéroport pour mieux y rerentrer, l´agent de comptoir parisien d´Iberia n´ayant pas été capable de m´imprimer une carte d´embarquement sous prétexte que j´avais acheté mon billet auprès de LAN. Inutile de préciser quMadrid, seule Iberia pouvait délivrer les pass pour un vol qu´elle assurait. J´ai pu patienter des heures dans la file pour que tout ce que l´Espagne compte de gens lents, stupides ou à problèmes veuillent bien terminer leur formalités. J´ai pu ensuite traverser ce terminal 4 qui fait la fierté d´Iberia jusqu´à la porte d´embarquement. J'ai auparavant du prendre plusieurs ascenseurs, un métro. Ce terminal est gigantesque, propre et peut-être joli, mais malpratique pour ceux qui arriveraient trop près de l´horaire limite. L'avion était un A340-600, le fleuron des long-courriers chez Airbus. Mais il était configuré à la sauce Iberia. Ils ont du embaucher l´équipe de design de chez Corsair : une housse de siège marron, si quelqu´un vomit cela ne se voit pas, quelques écrans comme dans les cars de votre enfance, le blockbuster américain est un avion qui va de Madrid à Santiago... Mais le voyage se passa bien, sans évènement notable à signaler. Un bus me mena rapidement dans le centre de Santiago et je trouvai sans mal ce qui devait être le lieu de mon stage. Et ce n´est pas sans une forte inquiétude que je me présentai au réceptionniste.