martes, 24 de julio de 2007

La clientèle (1)

Comme je l'ai précisé dans le billet précédent, elle est assez diverse. On trouve quelques familles d'autochtones, des touristes d'Amérique du Sud, des étudiants qui attendent de prendre possession de leur logement mais aussi beaucoup d'Anglo-saxons qui font un tour du monde. Il y a ceux qui sont à Santiago en transit et ceux qui passent leurs journées à l'hostel toute la semaine. Les voyageurs autour du monde sont intéressants. C'est fou comme on se lasse d'entendre leurs récits de voyages fabuleux. Il serait plus exact de dire que je ne suis plus aussi impressionné qu'au début. Le RTW tripper moyen a travaillé quelques années. Il a beaucoup économisé puis il a pris un billet d'avion pour faire le tour du monde. Il apprécie beaucoup l'Asie qui n'est vraiment pas chère. Mais surtout il ne passe jamais par l'Afrique, peut-être à cause de l'absence d'hostels, cet oasis de civilisation occidentale, ou par peur de l'insécurité. On peut observer quelques variantes : certains s'arrêtent à un endroit pour travailler et financer le voyage, d'autres sont plus aisés et font une partie de leur voyage avec une agence, ils voyagent seuls ou en couple, le voyage est plus ou moins long...
Sinon, j'ai rencontré un Brésilien qui avait appris le français à l'université et qui, après trois ans d'études, était maintenant professeur de français. Sans avoir jamais été en France ou même en Guyane, il parlait vraiment très bien le français et avait une connaissance de la poésie française bien supérieure à la mienne, qui n'est, il est vrai, qu'un verni suffisant pour impressionner l'ignorant et pour ne pas paraître trop stupide aux yeux d'un Brésilien qui vous cite Rimbaud ou Baudelaire comme je pourrais vous parler du FC Costanza.
J'ai pu aussi vérifier une nouvelle fois que mon Anglais, et particulièrement mon accent est loin d'être satisfaisant.
En conclusion, j' utilise tout mon répertoire linguistique, ici à Santiago, mais je parle mal tout le temps et le fait de passer d'une langue à une autre ne favorise pas l'amélioration. Je ne sais jamais en quellle langue je vais devoir répondre.

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